Mozart, Beethoven… comment écrivaient-ils ?

Il est des questions que les mélomanes se posent souvent. Comment composaient les grands musiciens ? Et à quoi ressemblait leur écriture ?

Menuet de Mozart

Bach (père) avait coutume de dire : « J’ai dû beaucoup m’appliquer ; quiconque s’appliquera de la même façon arrivera au même résultat. » Vraiment ? Mozart, lui, composait n’importe où : « En voyage, par exemple, en voiture ou après un bon repas, en promenade, ou la nuit quand je ne peux pas dormir, c’est alors que les idées me viennent le mieux, qu’elles jaillissent en abondance. Celles qui me plaisent, je les garde en tête et sans doute je les fredonne à part moi, à en croire du moins les autres personnes. Lorsque j’ai tout cela bien en tête, le reste vient vite, une chose après l’autre, je vois où tel fragment pourrait être utilisé pour faire une composition du tout, suivant les règles du contrepoint, les timbres des divers instruments, etc. Mon âme alors s’échauffe, du moins quand je ne suis pas dérangé; l’idée grandit, je la développe, tout devient de plus en plus clair, et le morceau est vraiment presque achevé dans ma tête, même s’il est long, de sorte que je peux ensuite, d’un seul regard, le voir en esprit comme un beau tableau ou une belle sculpture ; je veux dire qu’en imagination je n’entends nullement les parties les unes après les autres dans l’ordre où elles devront se suivre, je les entends toutes ensemble à la fois. Instants délicieux ! Découverte et mise en oeuvre, tout se passe en moi comme dans un beau songe, très lucide. Mais le plus beau, c’est d’entendre ainsi tout à la fois. Instants délicieux ! Découverte et mise en oeuvre, tout se passe en moi comme dans un beau songe, très lucide. Mais le plus beau, c’est d’entendre ainsi tout à la fois. »

Partition de Ludwig Van Beethoven

Eternel insatisfait, Beethoven griffonnait, raturait, biffait ses partitions : il créait dans la douleur. «Je porte mes idées en moi longtemps, souvent très longtemps avant de les écrire. […] Je change beaucoup de choses, je rejette et j’essaie de nouveau autant qu’il le faut jusqu’à ce que je sois satisfait. Alors commence dans ma tête l’élaboration en largeur, en longueur, en hauteur et en profondeur, […] j’entends et je vois l’image dans tout son développement, elle se dresse devant mon esprit comme dans une coulée, et il ne me reste plus le travail que de la mettre par écrit […]. »

Le saviez-vous ?

Pour manier la plume, il fallait avoir une bonne vue. John Taylor était ophtalmologue. En 1750, il opéra Bach . Le compositeur mourut, aveugle, six mois plus tard. Puis le Dr Taylor opéra Haendel. Qui mourut, lui aussi aveugle, l’année suivante !

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