« Palladio » – Karl Jenkins

Un diamant est éternel. Vous vous souvenez de cette publicité. Mais de son accroche musicale ?

L’oeuvre est du compositeur gallois Karl Jenkins. « Palladio » (c’est son nom) est un concerto grosso de style baroque créé en …1995.


Le concerto grosso : le concerto est dit « grosso » lorsque l’orchestre dialogue avec un groupe de solistes, en général deux violons et un violoncelle. Apparu à la fin du XVIIᵉ siècle, le concerto grosso était essentiellement joué en Italie (il est issu de la musique vénitienne) ; il a disparu à la fin de la période baroque au profit d’oeuvres plus tranchées dans lesquelles l’orchestre s’oppose aux solistes.


Pourquoi « Palladio » ? Le compositeur voulait rendre hommage à Andréa di Pietro Della Gondolla dit Andrea Palladio, architecte de la Renaissance italienne , né à Padoue le 30 novembre 1508 et mort à Vicence le 19 août 1580. Palladio est l’auteur du traité « Les Quatre Livres de l’architecture » qui a eu un impact considérable et influence encore aujourd’hui de nombreux architectes en appliquant les règles de proportion préconisées par les Anciens à la composition architecturale et, notamment, les règles des proportions musicales énoncées par Pythagore.

Un peu d’Histoire : Avant Pythagore, la musique et ses notes étaient chantées intuitivement. Mais au VIème siècle avant JC, le philosophe mathématicien a relié le nombre à la musique avec l’idée que «l’harmonie » de deux sons joués ensemble, simultanément ou successivement, pouvait s’expliquer mathématiquement. De cette manière , musique et nombres sont intimement liés par les lois de l’harmonie. C’est ainsi que nous parlons d’intervalles, de tierces, quartes, de quintes et d’octaves.


L’oeuvre de Jenkins se décompose en trois mouvements :

  • Allegretto
  • Largo
  • Vivace

Amis mélomanes, en voici le thème principal :

Pythagore et Palladio

Le concerto de Jenkins est structuré mathématiquement.

Dans le premier mouvement (l’allegretto), l’orchestre joue le thème principal à l’unisson et fortissimo. Puis les solistes « entrent » progressivement. Le concerto se veut résolument baroque. Les Quatre Saisons de Vivaldi se rappellent à nous.

Le second mouvement (largo) est lent et solennel. L’atmosphère est différente. Le violon est déchirant.

Enfin, le Vivace : le final est enjoué. Orchestre et solistes jouent à l’unisson créant un puissant mur sonore.

Et si on écoutait ?

Pizikato vous propose trois versions bien différentes de l’allegretto.

Quand le rock se fait baroque :

Plus traditionnel (et plus rapide):

Ici, Karl Jenkins dirige son oeuvre. Le violon soliste a disparu.

Et parce que vous nous avez lue jusqu’au bout, on vous offre un petit bonus 😉

5 commentaires sur « « Palladio » – Karl Jenkins »

  1. Je ne savais pas que Pythagore avait énoncée des règles des proportions musicales. Il est vrai qu’à cette époque, les scientifiques touchaient à tout.
    Merci aussi pour le bonus très plaisant à regarder et écouter. 🙂
    Bise et bonne nuit !

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